LA MAISON ENSORCELEE

Critique d'Anto :

Pour sa “Maison Ensorcelée”, le réalisateur Vernon Sewell nous sort un casting assez impressionnant, on a droit aux 3 acteurs fétiches de la période Hammer : Boris Karloff, Barbara Steele et Christopher Lee. Alléchant, non ?

Le film démarre sur une scène d’intro un peu simpliste où l’on voit une sorte de cérémonie où un homme scelle sa destinée à celle d’une sorcière et qui va plus donner aucun signe de vie… L’homme en question n’est autre que le frère d’un antiquaire qui par la suite va partir à sa recherche…

Le scénario est pas vraiment spectaculaire et met un temps fou à se mettre en place. On suit l’antiquaire dans sa recherche, il se retrouve dans une maison très mystique qui est l’image parfaite du propriétaire, l’énigmatique Mr. Morley. Il va faire connaissance de la fille de Morley, Eve, qui est tout le contraire de son père (elle aime faire la fête…) et dont bien sûr, il va tomber amoureux…

Bref, plus le film avance et plus on se demande si on est bien devant un film d’horreur ou un film à la détective Derrick… Mais heureusement, après 1 heure de lutte acharner pour ne pas s’endormir, on retombe dans l’ambiance Hammer mais malheureusement on tombe sur un final un peu lourd et couru à l’avance…

L’intrigue est vraiment faiblarde mais on a droit a une bonne ambiance pesante et à de somptueux décors (splendide maison, un joli cimeterre à l’ancienne…).

Niveau effets spéciaux, on ne voit aucun meurtre à l’écran… Tout est de la suggestion donc on ne peut évidemment pas juger là dessus…

Niveau interprétation par contre c’est la grande classe !!! Cristopher Lee est excellent comme d’habitude, il est toujours aussi énigmatique. Barbara Steele qui campe le rôle de la sorcière, on ne la voit que très peu…dommage. Boris Karloff c’est mon préféré dans ce film, il a vraiment un charisme hors du commun malgré que l’on voit que dans ce film il est affaibli (d’ailleurs il joue dans un fauteuil roulant…)… On notera aussi les bonnes compositions de Mark Eden (Bob, l’antiquaire) et de Virginia Wetherell (Eve, la fille de Morley) qui sont forts attachants dans cette maison ensorcelée.

Pour conclure, malgré un fabuleux casting, cette Maison Ensorcelée manque cruellement de rythme. Le scénario est vraiment limité mais heureusement que le côté Hammer donne une petite touche de poésie dans ce métrage.

C’est loin d’être un bon film mais il mérite d’être visionné juste par plaisir de revoir Karloff, Steele et Lee qui resteront à jamais des monstres sacrés de la période Hammer !