Titre : Masks
Genre : Horreur / Giallo
Titre Original : Masks
Année : 2011
Réalisateur : Andreas Marschall
Acteurs : Michael Balaun, Oliver Gruca, Diana Klutt, Lucyna Bialy, Stefanie Grabner...
Durée : 1h52
Synopsis :
Après plusieurs échecs dans divers conservatoires d'art dramatique, Stella est enfin retenue dans un atelier privé aux méthodes extrêmement particulières...
Maskaphobie : Peur chronique et intense des masques, ou
d’une personne portant un masque.
Le Giallo est un genre cinématographique d’origine italienne qui puise son inspiration dans les genres policiers, horrifiques et érotiques. Avec des têtes de file comme Dario Argento ou Mario Bava, le Giallo s’évoque comme “thriller à l’italienne”, où les codes du cinéma italien sont mis en avant, notamment dans la théâtralisation du meurtre et le style de l’image et du son.
Masks est un film d’horreur allemand sorti en 2012, réalisé par Andreas Marshall. Considéré comme un giallo allemand, Masks s’inspire en grande partie du très célèbre giallo italien de Dario Argento : Suspiria. Le cadre et l’intrigue sont à peu près les mêmes.
Une jeune étudiante en arts dramatiques, Stella, décide d’intégrer la très célèbre école de théâtre Matteusz Gdula, dans le but de devenir une grande actrice. Des rumeurs rôdent sur un couloir étrange de l’école fermé à clé, et tous ceux qui y ont pénétré, ont disparu. Ces rumeurs se centrent aussi sur un incident qui survint quarante ans plus tôt dans l’école : tous les élèves de l’école sont morts.
De fil en aiguille, grâce à sa ténacité et ses ambitions, Stella se voit ouvrir les portes du couloir qui l’amène à un stade supérieur de son cursus où, à partir d’une étrange drogue que lui donne sa professeur, elle peut travailler au maximum ses émotions et ses expressions. Pendant ce temps, des élèves se font tuer par une étrange main gantée.
Je passerai le fait que Suspiria est un peu trop présent dans l’histoire et dans le style. Ce film a dès le début un problème : c’est le trop-plein de réflexion, notamment la philosophie sur le port des masques, un passage non pas ennuyant mais inutile dans le prolongement du film. Compliqué dans l’histoire, le film aurait pu rester dans un concept plus simple et moins “philosophique”. À part le titre et l’affiche du film (plutôt attirante tout de même), le thème des masques n’est mentionné quand pendant un quart d’heure et tout le reste du film reste un simple thriller banal sans nouveauté.
On peut cependant mentionner le jeu d’acteur de l’actrice principale Lucyna Bialy qui est assez convaincant dans le rôle de la blonde, non pas idiote et inutile, mais révolté, ambitieuse, quoique un peu naïve parfois.
On sent qu’Andreas Marshall a voulu rendre un hommage au génie de Dario Argento en reprenant les bases de Suspiria et du Giallo. Cependant, il n’y a aucune atmosphère pesante, pas d’ambiance glauque, aucun suspense du début à la fin, aucune scène vraiment prenante, une mise en scène inexistante, une qualité de l’image qui fait peine à voir, et un scénario qui part à la dérive.
Malgré une idée plutôt intéressante et un début prometteur, le film se perd vite, avec une fin inachevée et une histoire trop bancale. En plus de cela, ce qui fait le charme de Suspiria, c’était bien évidemment la musique. Masks fait l’inverse avec des accords de piano qui font mal aux oreilles.
Donc, ne vous laissez pas embobiner par son affiche et son synopsis prometteur. Ce n’est pas un bon film car il y a beaucoup de lacunes dans le scénario, la réalisation, la mise en scène et dans la production en général. Le film en lui-même est incohérent, c’est une mauvaise réinterprétation d’un giallo italien authentique, il n’y a aucun suspense ni aucun moment d’effroi. Tout cela ne suscite qu’une chose : l’ennui.
Note de Charlie
La Bande Annonce :
Images du film :