Titre : Tears Of Kali
Genre : Horreur / Film à Sketchs
Titre Original : Tears Of Kali
Année : 2004
Réalisateur : Andreas Marschall
Acteurs : Pietro Martellanza, Magdalena Ritter, Michael Balaun, Anja Gebel, Nicole Ludwig, Gabriel Maunsell, Chole Micky...
Synopsis :
Dans les années 80, en Inde, la secte Taylor-Eriksson explore toutes sortes de techniques dans le but de redéfinir les limites du sexe et de la violence. De vilaines rumeurs se répandent suite à la disparition du groupe et de son mentor, Lars-Eriksson. Quelques années après, trois anciens adeptes ont toujours une dévotion sans limites à la déesse Kali. Devenus thérapeutes, leurs patients seront les victimes de leurs méthodes barbares.
La déesse Kali est, dans la religion hindouiste, la déesse de la force et de la destruction. Pour faire un court résumé de son histoire, elle était la femme (ou maîtresse) du dieu Shiva. Un jour, un démon mit Kali en colère en la défiant au combat. Elle remporta la victoire, mais son impulsion destructrice ne la calma pas et elle plongea dans la folie et la destruction. Shiva décida donc de protéger le monde en se jetant aux pieds de Kali pour implorer sa pitié. Après avoir foulé de ses pieds impurs, le corps de son mari, Kali retrouva ses esprits et la paix revint dans le monde. On la représente tenant une épée dans une main et la tête du démon vaincu dans une autre. Elle porte un collier de crânes humains, elle tire la langue et elle marche sur le corps de Shiva.
Donc, c’est en se basant sur cette déesse que le cinéma allemand créa un film sur Kali, ou du moins sur le côté destructeur et effrayant de cette divinité.
Divisé en trois parties, Tears of Kali aborde l’histoire d’une secte, ou plutôt d’un groupe de réflexion avec un gourou spirituel, Lars Erikson, voué à repousser les limites du corps humain en vue d’une meilleure existence (dans les grandes lignes !). Chaque partie du film va se tourner sur un ancien membre de cette secte, devenu une sorte de thérapeute et c’est leurs patients qui vont être les victimes de cette étrange secte, ou du moins de la divinité dont elle s’inspirait, la déesse Kali.
La première partie est la plus longue et la plus lente, qui plante un peu le décor de la folie humaine qui tente à tout prix de croire en des pouvoirs surnaturels. Avec une introduction assez gore, le film rentre dans le vif du sujet avec un tout premier thérapeute qui amène avec elle un mal étrange et qui décime tous les patients d’un hôpital. Après quelques scènes longues, la première partie se termine dans un bain de sang classique mais satisfaisant dans le domaine du sang. Le thème principal de cette partie est une vague histoire de fantôme.
La seconde partie est plus malsaine. Un patient atteint de dépendance à la drogue et à la violence rencontre un nouveau thérapeute. Celui-ci, après une première rencontre, kidnappe le jeune patient et l’amène chez lui pour lui offrir un moyen de rédemption. Après un flash-back où l’on retrouve le thérapeute en question dans sa secte, il se rappelle de son gourou lui disant : “oubliez toutes les paroles, seules les premières sont importantes”. Il utilise donc cette idée en se souvenant delà première parole de son patient : “je veux quitter ma peau !”. Donc pas la peine de vous en dire plus sur la scène finale de cette seconde partie. Contraint sous hypnose, le patient s’arrache lui-même la peau. On est donc dans le vif du sujet avec des méthodes très barbares qu’ont appris ces hommes et ces femmes lors de leur séjour au sein de cette secte.
Malheureusement, comme la première partie, c’est du blabla répétitif pour mettre en scène ce chapitre et seul les dernières scènes sont importantes. Cette seconde partie traite de l’hypnose.
La troisième et dernière partie suit exactement le même chemin que les autres, un départ long et ennuyeux, mais qui se retrouve, au final, plus convaincant et éprouvant, avec des scènes de suspense et un peu d’action, où l’on rencontre (en quelque sorte), l’entité qui pourchasse tous les anciens membres de cette secte. Mais on ne connaîtra jamais le vrai du faux, mis à part la folie qui toucha tous les membres de la secte. C’est ce qui m’a déçu dans ce film, c’est qu’on parle de beaucoup de choses sauf de... Kali, la déesse de la destruction, juste un léger rapprochement à un moment du film. Cette dernière partie propose l’idée de la possession, mais sans grand intérêt.
La scène finale, qui est la suite de la scène d’introduction, clos plutôt bien le film avec une femme nu qui a trouvée un moyen pour mieux vivre et pour mieux voir le monde, après avoir coupé ses paupières.
Au final, on ressort déçu par ce film, car les thématiques sont mal exploitées, le scénario va dans tous les sens et les moments longs et ennuyeux sont très nombreux. Malgré les quelques scènes gores, Tears of Kali exploite juste une fine couche du thème de la secte et n’entre pas du tout dans le sujet alors que le synopsis annonçait un film plutôt saisissant et qu’il y avait matière à travailler sur le sujet. Donc un film à petit budget que je ne conseillerais pas trop car il est assez bâclé, malgré une idée plutôt intéressante.
Ma note : 1,5/5 (arrondie à 2).
Note de Charlie
La Bande Annonce :