ALIENS : COLONIAL MARINES [TEST JEU-VIDÉO]

Test jeu-vidéo : Aliens : Colonial Marines sur PS3

Testé sur PS3.

 

 

Aliens Colonial Marines est un FPS à mi-chemin entre action et horreur….qui vit le jour sur PS3, XBox 360 et PC en février 2013. 

 

Le scénario prend ses aises après les événements du 3ème film. 17 semaines après pour être exacte, une fois les cryotubes d’Ellen Ripley, du caporal Hicks et de Newt éjectés de l’USS Sulaco. L’USS Sephora est envoyé pour enquêter sur les événements à l’origine de la destruction de la station Hadley’s Hope et le silence de l’USS Sulaco. Durant leur enquête préliminaire, Cristopher T. Winter (le Colonial Marines que vous incarnez) découvre que des mercenaires à la solde de la Weyland-Yutani commandent désormais le Sulaco et que cette compagnie utilise des Marines comme hôtes dans leurs recherches sur les xénomorphes. Repérés, les mercenaires attaquent l’USS Sephora. Les deux vaisseaux sont détruits dans l’affrontement et s’écrasent sur LV-426. Une fois sur la terre ferme, les survivants découvrent une station ravagée par une explosion nucléaire, des laboratoires installés par la Weyland-Yutani et une planète hostile où l’espèce Alien est reine. Le scénario est de qualité, tout du moins en surface. Ce dernier est l’oeuvre de Bradley Thompson (BattlestarGalactica), reprend les piliers de la saga et en fait une base solide pour un FPS conduit par la trame principale.

 

Test jeu-vidéo : Aliens : Colonial Marines sur PS3

Malheureusement certaines incohérences viennent ternir le récit. La plus magistrale étant la “résurrection” du caporal Hicks, mort dans son cryotube avec Newt, mais finalement secouru sur l’USS Sulaco puis capturé par la Weyland-Yutani. Petit rappel, le corps de Hicks fur brûlé sur Fiorina 161 avec celui de Newt … A aucun moment, la mort de ce personnage ne fut remise en cause. Pour quelle raison sortir de sa torpeur mortuaire un caporal mort en mission? Le fan-service? Avoir un personnage connu par les fans de la saga Alien? WTF !!! Puis le scénario nous propose une balade dans les ruines du complexe colonial … un complexe détruit par une explosion nucléaire 3 mois avant …Il est donc impossible de retrouver cette station dans l’état présenté par Aliens Colonial Marines. Une EXPLOSION ATOMIQUE !!! ATOMIQUE !!! Rien n’a pu survivre en surface, celle-ci ayant été ravagée par le souffle et les retombées radioactives. Finalement, la structure même du récit est bancale. Un découpage pensé pour les DLCs avec un “StasisInterrupted” nous permettant de jouer la séquence où Hicks est libéré de l’USS Sulaco et donc d’avoir enfin un semblant d’explication quant au fait qu’il soit toujours vivant … Merci SEGA !!! Sur ce coup, tu es plus fort que moi, nous, Alien …

Test jeu-vidéo : Aliens : Colonial Marines sur PS3

Un gameplay peaufiné dans les moindres détails peut effacer les entorses à la saga consenties par Gearbox. Un FPS orienté action, c’est une forme avant d’être un fond. Des affrontements dynamiques, des ennemis futés, des séquences d’anthologie, des scripts soignés, des armes variées et destructrices … voici les atouts d’un FPS fun. Mais Aliens Colonial Marines s’en lave les mains. Toute l’aventure est structurée autour du concept “Avancer / Tuer / Défendre”. Une approche conventionnelle mais suffisamment efficace quand elle est parfaitement amenée … Gearbox nous offre une progression datée, des scripts atroces se déclenchant au feeling, une intelligence artificielle aux fraises et j’en passe.

 

Mais entamons cet examen d’inconscience par les quelques qualités perdues dans le titre de SEGA. Le bestiaire jongle entre les classiques xénomorphes (Facehugger, Alien Drone, Alien Soldat, Chien-Alien, Reine …) et quelques nouveautés. Le “Crusher”, une unité lourde Alien capable d’attaquer les blindés coloniaux et disposant d’une gigantesque crête/collerette à l’épreuve des balles. Le “Boiler”, un kamikaze explosant au contact d’un ennemi et le recouvrant d’acide. Le “Spitter”, un alien animal crachant de l’acide sous haute pression … Certains y verront une entorse à l’univers, j’y vois une manière d’aborder l’espèce Alien pour ce qu’elle est. Une adaptation constante à ces conditions de vie, utilisant les ressources à disposition. Et le laboratoire de la Weyland-Yutani justifie leur présence en nombre.

 

Le feeling arme en main est excellent tout comme le sound design reproduisant le son caractéristique de chaque pétoire iconique de la franchise, le Fusil à Impulsion en tête. Mention spéciale au radar et au chalumeau me rappelant les grandes heures du film Aliens (1986). La sentinelle “Sentry” apporte un semblant de stratégie lors des phases de siège, sa disposition vous aidant grandement à repousser la menace. La fidélité dans la modélisation des décors, des véhicules, des armures des Marines, des armes, des Aliens … est à mettre aux crédits des développeurs tout comme cet aspect RPG permettant à notre Marines de monter en grade et par la même de changer d’apparence, de la customisation de base aux effets garantis. Mais voilà … toutes ces qualités ne font pas un bon jeu et encore moins un bon FPS Aliens.

Test jeu-vidéo : Aliens : Colonial Marines sur PS3

A la simple lecture du mot Aliens, le joueur attend de la tension, de la peur, une fuite effrénée pour survivre quelques minutes, quelques heures. Aliens Colonial Marines nous offre un très mauvais Call of Duty sous acide. Bien que l’esthétique Alien soit respectée, le pilier central de la saga est simplement absent. Un jeu Alien se doit de nous filer la frousse … et mis à part la séquence dans l’infirmerie (prêt du centre de contrôle d’Hadley’s Hope), nous pouvons nous asseoir dessus. AUCUNE tension en perspective, Gearbox se contente de nous offrir du gameplay bourrin et sans âme.

 

Les scritps sont amenés au bulldozer et peaufinés au bazooka. Chaque séquence d’anthologie est annihilée. Défendre le centre de contrôle, combattre un énorme Alien avec le Robot-Charge, affronter la Reine … rien n’y fait. Les événements se déclenchent à la « Viens là que je te pousse », les contrôles ne répondent pas toujours … et ce qui devait être un point culminant de l’aventure devient une plaie béante dans les souvenirs du joueur. Il est coutume de dire que l’’Enfer est pavé de bonnes intentions. Avec Aliens Colonial Marines, il est parsemé de scripts bas de plafond.

« Pire daube que ça, n’existe pas ! Un viol de licence ! »

 

Note de Noobinateur

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